Petite histoire de la dentelle…

Le mot « dentelle » évoque en premier lieu et pour la majorité des personnes, la ville du Puy en Velay, une légende locale d’une jeune brodeuse en 1407, créant une dentelle en fils fins comme les fils d’une araignée, appuie cette version.
Or, on ignore quelles sont les origines exactes de la dentelle.

La première ébauche la dentelle se trouve au 13ème siècle, sous la forme du travail à l’aiguille appelé « épargne », et venu d’Orient. Mais c’est réellement en Italie, à Venise plus précisément que se développe l’art de la dentelle au 16ème siècle.

La dentelle est apparue lorsqu’on a voulu donner un aspect décoratif aux bords des vêtements. Petit à petit, l’utilisation de ces bâtonnets appelés “fuseaux” devient la caractéristique d’une technique de dentelle. La dentelle à l’aiguille reste active mais c’est la dentelle aux fuseaux qui se répand en Europe.

Les guerres, les marchands, les colporteurs, les fêtes royales contribuent au développement. A partir de 1664, Colbert devient ministre des Bâtiments, Arts et Manufactures et décide de créer des Manufactures Royales. Il fait venir des dentellières vénitiennes à Alençon, Bayeux, Argentan, au Puy en Velay pour enseigner. Tout le monde porte ou veut porter des dentelles à la Cour.
L
a dentelle évolue, chaque région voulant imprimer son identité, par ses motifs particuliers, les fils utilisés : soie, lin, coton, etc…

La Révolution porte un grand coup de frein à ce développement et ce n’est  qu’au 19ème siècle que la dentelle retrouve un réel progrès avec l’arrivée des machines. Plus rentables, elles font évoluer la dentelle vers une industrie.
C’est à ce moment là, que la dentelle ancienne, faite main devient un “Art” à part entière.

Au grès des modes, la dentelle main tombe plus ou moins dans l’oubli. Il faut attendre 1974 à l’initiative d’une particulière, pour que la dentelle devienne « un loisir » à la portée de tous. Après un gros travail de collectage des points, des techniques, des centres d’enseignement de la dentelle voient le jour. Du matériel est à nouveau fabriqué, des rencontres entre dentellières sont fréquentes, des diplômes créés.
Le renouveau de la dentelle est là, un art et  loisir, qui reste depuis toujours « magique ».